S’intéresser aux dynamiques spatiales de la justice pénale en Aquitaine médiévale et pré-moderne (XII^e-XVI^e siècle) consiste à les identifier et les modéliser en lien avec l’étude des équipements, des agents, des lieux et des infrastructures de la justice et de la mort pénale. La mise en œuvre d’un tel programme à une échelle d’expérimentation volontairement restreinte, i.e. l’Aquitaine au sens historique du terme, vise à favoriser une lecture neuve de la justice dans une perspective proxémique.  Il s’agit de mettre en lumière la gestion de la mort pénale sous l’angle de la territorialité, de la mobilité et des circulations des personnels et des équipements judiciaires. La notion de territorialité / territoire s’arrime à celle de ressort juridictionnel ou de territoire de justice. Mais le programme considère ici la définition des espaces judiciaires de la mort pénale en intégrant les lieux de commission du crime, les lieux de fuite, d’arrestation, de détention, de jugement, d’exécution, d’exposition et d’inhumation des criminels. D’ailleurs il faudra s’interroger sur ce qui peut bousculer les géographies attendues, comme le flagrant-délit et les exécutions sommaires.