Responsable : Koray Konuk, CR CNRS Participants : P. Brun, L. Capdetrey, A. Carrara, J. des Courtils, R. Descat, P. Fröhlich, Cl. Hasenohr, K. Konuk, G. Larguinat-Turbatte, B. Vergnaud Financement prévu : IFEA, Labex LaScArBx, financement à compléter
Il s’agit d’aborder la Carie comme un des observatoires privilégiés des échanges culturels en Asie Mineure. S’y entrecroisent les cultures anatoliennes (carienne, lycienne, phrygienne), iranienne, et grecque (Grecs d’Asie, mais aussi Crétois, en raison des relations étroites entre la Carie et la Crète). C’est aussi un laboratoire politique, par la satrapie hékatomnide, celles qui lui ont succédé au début de l’époque hellénistique, suivies par les dominations lagide et séleucide, rhodienne, avant qu’elle ne soit progressivement intégrée dans le système provincial romain. Une des pistes de travail pourra être la constitution des États monarchiques, locaux (satrapies), comme d’une plus grande envergure, du point de vue de leurs relations avec les communautés cariennes. On s’intéressera également aux évolutions des communautés cariennes : urbanisme, transformation en cités, constitutions de koinai régionales (cultuelles, culturelles, institutionnelles) et aux moteurs de celles-ci, relations entre communautés, avec les communautés extérieures, interactions des grands États, échanges et conflits, etc.
C’est dans ce cadre que sera d’organisé un colloque sur la Carie pré-hékatomnide, Karia Arkhaia (K. Konuk, Ausonius, O. Henry, IFEA, Istanbul, 14-16 novembre 2013). Le but de ces Rencontres est de réunir archéologues et historiens travaillant sur la Carie depuis ses origines jusqu’à la période pré-hékatomnide. Il s’agira non seulement de faire connaître les derniers développements de la recherche carienne des périodes "hautes", mais aussi, en rassemblant un matériau souvent disparate, de proposer une première synthèse de ces recherches.
En outre, les travaux entamés sur Eurômos et à Labraunda (B. Vergnaud) devraient être un des points d’appui de ce programme. Nous envisageons par ailleurs de poursuivre sur ce point la collaboration entamée à Xanthos avec nos collègues canadiens P. Baker (université Laval, Québec) et G. Thériault (université du Québec à Montréal) ; elle pourra également s’appuyer sur un master commun d’histoire université Laval – université de Bordeaux-3, en cours de négociation.
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