Responsable : Laurence Cavalier, MCF histoire de l'art antique  Participants : L. Capdetrey, J. des Courtils, M. Dromain, P. Fröhlich, G. Larguinat-Turbatte, A. Deramaix, G. Bonnin, D. Agut, M.-Cl. Ferriès Financement prévu : IUF + PAE, avec université du Wisconsin, M.A.E.E.
La volonté de ne pas traiter l’Asie Mineure comme un isolat implique des allers et retours avec les régions voisines. Plusieurs travaux en cours ont exploré cette thématique, dans un domaine, l’architecture.
Mais il est utile d’accorder une attention spécifique à certaines relations, plus étroites que d’autres, ou plus significatives à un moment donné, soit pour l’évolution de l’Asie Mineure elle-même, soit parce que l’influence micrasiatique s’y est profondément exercée dans un domaine spécifique. La multiplication d’angles de vue partiels suggère de procéder par le biais de colloques thématiques, dont deux sont d’ores et déjà programmés. Aussi ce programme s’articule-t-il autour de trois volets.
a) L’architecture grecque dans un contexte méditerranéen : l’Asie Mineure, laboratoire et source d’inspiration (J. des Courtils, L. Cavalier, M. Dromain, G. Larguinat-Turbatte). Il s’agit avant tout de souligner le rôle de l’Asie Mineure comme moteur de la création architecturale à partir du IVe siècle et jusqu’à l’époque impériale. L’étude portera donc à la fois sur les créations monumentales en Asie Mineure et sur leur diffusion à l’extérieur, jusqu’en Égée du nord (où elles rencontrent les influences romaines qui devraient faire l’objet d’une recherche spécifique dans le cadre d’un projet de programme A.N.R. sur la via Egnatia) et jusqu’à l’Afrique numide (domaine encore peu exploré). On soulignera que les architectes grecs d’Asie Mineure jouent un rôle de premier plan dans la diffusion des formes architecturales en direction de Rome à partir du IIIe siècle (Hermogène, Hermodoros et al.). Cette étude pourra s’appuyer sur les recherches en cours sur les sites de Limyra (Lycie), Xanthos-Létôon (Lycie), Thasos (Grèce) et Thignica (Tunisie). Une participation à l’étude architecturale d’Euromos (Carie) est possible. En outre, ce programme se situe au croisement de plusieurs travaux en cours, déjà financés : l’architecture ptolémaïque en Grèce au IIIe siècle (J. des Courtils, financement I.U.F.) ; architecture d’époque hellénistique en Lycie (J. des Courtils, financement : prix Cino del Duca) ; les sanctuaires de Thasos ; L’architecture de l’Égée du Nord (Thasos-Samothrace-Ilion-Cyzique), projet en collaboration avec l’université du Wisconsin (financement P.U.F. en cours de finalisation avec l’université du Wisconsin) ; architecture punique, numide et romaine d’Afrique du Nord (L. Cavalier, Thignica) (financement M.A.E.E.).
b) Les relations de l’Égypte et de l’Asie Mineure (VIIe-Ier s. a.C.) (L. Capdetrey, L. Cavalier, Ausonius, D. Agut, CNRS, ArScAn-HAROC, novembre 2013). Ce colloque vise à explorer une question encore insuffisamment étudiée, notamment pas dans la longue durée, comme le souhaitent ses organisateurs. Seront abordés les mouvements de personnes entre les deux régions (par exemple l’importante et méconnue présence carienne), la circulation des biens (p.ex. Objets égyptiens ou égyptisants en Asie Mineure) et enfin et naturellement le jeu des puissances, diplomatique (p.ex. la diplomatie saïte) ou militaire (domination lagide en Asie Mineure).
c) Auguste et l’Asie Mineure (L. Cavalier, P. Fröhlich, Ausonius, M.-Cl. Ferriès, Grenoble-II, F. Delrieux, Chambéry); colloque international, 20-22 novembre 2014. Il s’agira de faire le point de nos connaissances sur une période capitale pour l’Asie Mineure et à propos de laquelle la documentation ne cesse de se renouveler. Il faudra associer le point de vue du pouvoir central (la politique d’Auguste vis-à-vis de cette région), celui des populations (leur attitude vis-à-vis de l’Empire naissant et de ses agents), à un état des lieux à l’époque d’Auguste (évolutions sociales, institutionnelles, urbanistiques, innovations introduites à cette époque), en portant attention aux nuances locales.
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