Expériences impériales. Les cultures politiques dans la péninsule Ibérique et au Maghreb, VIIIe-XVe siècles, vol.3, Dès le milieu du XXe siècle, le concept d’empire fut utilisé par les historiens comme instrument d’analyse des formations politiques qui se constituèrent dans la péninsule Ibérique et au Maghreb au Moyen Âge. Si l’“idée impériale” fut longtemps conçue comme un projet cohérent et unitaire, une émanation d’une conscience nationale, aujourd’hui les empires sont envisagés comme des entités politiques instables, hybrides et éminemment pragmatiques. Fondé sur une approche pluridisciplinaire, cet ouvrage les aborde comme des expériences politiques, en s’interrogeant sur ce qui fait empire et sur la mise en évidence de cultures impériales, à la fois diverses et connectées, irréductibles à un modèle unique. |
||
Le recours aux armes En dépit de progrès récents, la place accordée aux violences armées dans l’étude des cultures politiques médiévales en péninsule Ibérique et au Maghreb apparaît encore insuffisante. Elle est surtout inégale, et varie selon les types de violence observés. La proposition adressée aux auteurs du présent volume les invitait à renverser le point de vue généralement adopté sur ces questions : plutôt que de percevoir le recours aux armes comme un aléa dont l’irruption menacerait l’équilibre du jeu politique jusqu’à parfois annuler celui-ci, il leur a été demandé de l’envisager comme la conséquence d’un choix rationnel, pleinement intégré à la stratégie des acteurs. Leurs contributions traitent d’assassinats, d’émeutes ou de guerres : au-delà de l’ampleur et de la durée de la mobilisation, l’objet de la réflexion collective reste en effet l’articulation de la violence armée aux cultures politiques. In spite of recent progress, the treatment given to violent acts of arms in the study of political medieval cultures in the Iberian Peninsula and North Africa seems still rather weak. It is especially uneven, varying considerably as it regards the type of violence observed. What this volume asked from its contributors was that their papers shed a new light on the question putting so as to completely challenge the points of view hitherto adopted: rather than considering the reliance on armed force as some kind of accident that came to menace the balance of the political game, sometimes to the extent that it totally overcomes this game, they were invited to see the use of armed force as the consequence of a rational choice, one that was completely integrated into the strategy of people who were in positions of power. Their papers talk about assassinations, riots and wars: beyond the scale and duration of these acts of violence, the goal of the collective response remains the articulation between armed violence and political cultures.
|
||
Question de concours - Moyen Âge (1)
Les renouvellements récents de l’historiographie ont multiplié les perspectives d’analyse sur le rôle et la place de l’écrit dans la pensée et l’exercice du pouvoir au Moyen Âge. Pour des sociétés et des cultures de l’oralité et du geste, l’écrit est en effet à la fois un instrument du/de pouvoir, un acte de pouvoir, une expression du pouvoir. En mettant l’accent sur les écritures du pouvoir, ces treize études questionnent les pratiques, leurs formes autant que leurs sens, au sein des cultures et des expériences politiques en péninsule Ibérique et au Maghreb. L’approche pluridisciplinaire – histoire, numismatique, diplomatique, épigraphie, histoire de l’art, de la littérature, du droit…– croisée à des échelles d’analyse variables dans l’espace et dans le temps, permet d’éclairer la production, la réception, la conservation, mais aussi la transformation et la circulation des textes et des écritures qui servent, expriment, monumentalisent le pouvoir, de part et d’autre des frontières et du détroit de Gibraltar, des Pyrénées au Sahara et dans le bassin méditerranéen occidental… |
||
D'autres publications sont à venir... |