Ports et aménagements fluviaux de la Garonne maritime à l’estuaire (PORTAGE)


Responsable : Anne Colin, MCF Archéologie protohistorique
Participants membres d’Ausonius :
Clément Coutelier, Ingénieur d’Etudes SIG, Ausonius, Université Bordeaux Montaigne
Brice Ephrem, Docteur en archéologie antique, Ausonius, Université Bordeaux Montaigne
Sylvie Faravel, Maître de conférences en archéologie et histoire du Moyen Age, Ausonius, Université Bordeaux Montaigne
Vincent Joineau, Post-doc en histoire et archéologie industrielle, Ausonius, Université Bordeaux Montaigne
Catherine Petit-Aupert, Maître de conférences en archéologie antique, Ausonius, Université Bordeaux Montaigne
Nathalie Prévôt, Ingénieur de recherches Digital Humanities, Ausonius, CNRS
Florence Verdin, Chercheur en archéologie protohistorique, Ausonius, CNRS

Partenaires institutionnels extérieurs : Université de Toulouse II-Le Mirail, Université La Rochelle, Archives départementales de la Gironde, Service de l’Inventaire, Ministère de la Culture et de la Communication
Financement : Projet Région, cofinancé par la Région Aquitaine, l’université de Bordeaux 3, CNRS/Ausonius, communauté de communes des Portes de l’entre-deux Mers
Durée : 2016-2019


          Le programme PORTAGE s'intéresse à l'histoire matérielle des aménagements fluviaux et des espaces portuaires de la Garonne maritime et de son estuaire, et, plus spécifiquement, des espaces portuaires, dans le temps long. La démarche, interdisciplinaire, associe archéologie, histoire, géographie et géomorphologie et s’appuie sur les techniques de reconnaissance de l’espace aujourd’hui disponibles (géophysique, télédétection, géomatique).
          Dans cet espace soumis à la marée dynamique, des aménagements multiséculaires traduisent les réponses apportées par les communautés riveraines à des contraintes environnementales, sociales ou économiques. Les ports, notamment, témoignent des adaptations des sociétés aux modifications environnementales et constituent de fait une entrée particulièrement pertinente pour mettre en relation les dynamiques historiques sur la longue durée avec les enjeux contemporains.
           Espaces portuaires et aménagements fluviaux sont par ailleurs menacés par le changement climatique qui accroît l’érosion des berges, tandis que l’application de la directive européenne sur la continuité écologique, la mise en œuvre de la compétence de Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) et le développement du tourisme fluvial sont susceptibles d’entraîner la destruction ou le réaménagement de certains d’entre eux. Les recherches conduites ont donc pour objectif de mettre à disposition la connaissance créée et des outils d’analyse et d’aide à la décision pour les questions relatives à la conservation et la valorisation de ce patrimoine.
           Trois grands axes structurent les actions de recherche : la réalité physique des espaces portuaires (quels types d’implantation, d’infrastructures, d’organisation ?), leur généalogie (quels sont les phénomènes environnementaux et/ou anthropiques à l’origine des migrations parfois répétées de ces ports ?), les interactions avec les aménagements fluviaux et la navigabilité (dans quelle mesure digues, bacs, ponts, pêcheries, pieux de chenalisation, moulins à nef , ainsi que l’extraction des matériaux depuis le milieu du XIXe s, ont-ils impacté l’accès et/ou les fonctionnalités des espaces portuaires) ?
           L’étude se déclinera sur plusieurs échelles : celle de l’espace fluvio-estuarien, avec la réalisation d’un corpus des espaces portuaires à partir des données historiques, archéologiques et cartographiques déjà disponibles ; celle de la Garonne maritime, avec le recensement des aménagements fluviaux, inédit ; celle de fenêtres d’étude  où des investigations interdisciplinaires permettront de vérifier la présence d’installations portuaires anciennes et de déterminer la relation éventuelle entre la déconnexion ou la migration de certains ports et la dynamique des paléochenaux.