Responsables : Thomas Faucher (IRAMAT, CRP2A) et Bérangère Redon (HiSoMA, Lyon)
Soutiens financiers : MEAE, IFAO, ERC Desert-Networks (https://desertnetworks.hypotheses.org)
La mission archéologique française du désert Oriental (MAFDO) explore la région située entre la Vallée du Nil et la mer Rouge, avec le soutien principal du Ministère des Affaires étrangères et de l’Institut français d’archéologie orientale.
En janvier 2013, elle a débuté une nouvelle étape dans ses recherches : après avoir étudié les fortins d’époque impériale qui gardaient les routes reliant le Nil à la mer Rouge, elle a choisi de s’intéresser désormais à l’occupation du désert Oriental à l’époque ptolémaïque (331-30 av. J.-C.), dont l’histoire est alors intimement liée à l’exploitation du minerai d’or. Ce changement de problématique correspond aussi à un changement de direction : après avoir été conduite par Hélène Cuvigny (papyrologue, Cnrs, Irht), la mission du désert Oriental est désormais menée par Thomas Faucher (numismate et archéologue, Cnrs, IRAMAT) et Bérangère Redon (archéologue, Cnrs, HiSoMA),
La mission a entamé ses travaux par la région de Samut, un district minier qui s’organise autour d’une mine aurifère principale et d’un fortin de plaine. Les vestiges sont très bien préservés et complexes : mines, cabanes de mineurs, zones de traitement du minerai, fortin, résidence des soldats, etc. La zone comprend aussi des dépotoirs, dont certains sont riches en ostraca (textes écrits sur des tessons de poterie). Deux sites principaux ont été fouillés de 2014 à 2016, Bi’r Samut et Samut nord.
En 2017 et 2018, le fortin d’Abbad (situé à 20 km d’Edfou) a été exploré. Il s’agit de la première station sur la voie caravanière reliant Edfou au port de Bérénice, sur la mer Rouge.
En 2020 a commencé l’exploration du site minier ptolémaïque de Ghozza, dans le nord du désert Oriental.
Au sein de l’équipe, Marie-Pierre Chaufray, membre du laboratoire Ausonius, est responsable du déchiffrement et de l’édition des ostraca démotiques mis au jour sur les sites.
Pour en savoir plus sur les travaux de la mission, voir http://desorient.hypotheses.org
