Responsable :
Le but de ce programme est de répertorier et d’étudier les populations de la province d’Aquitaine sous le Haut-Empire romain (1-300 p.C.) à partir de la documentation épigraphique connue (environ 2000 textes), seule source, avec quelques rares textes littéraires, à donner, malgré bien des lacunes, les noms des habitants de l’Aquitaine antique. Puisque se nommer, c’est se définir géographiquement, socialement, juridiquement et idéologiquement, étudier comment s’appelaient les Aquitains de l’Antiquité, et ce que les inscriptions disent sur eux, doit permettre de conduire une enquête d’histoire sociale approfondie qui n’a jamais été encore entreprise. Les dossiers prometteurs, déjà partiellement ouverts, sont nombreux : étude de la structure de la population (naturalisés et non naturalisés, libres et dépendants, indigènes et migrants, représentation des femmes), étude des statuts sociaux, enquête sur les niveaux de richesse ou de culture, sur les comportements religieux et les transferts culturels issus de la romanisation (notamment à travers l’analyse onomastique), toutes choses qui permettent d’atteindre en profondeur, même si l’échantillon est parfois limité, des sociétés locales dont les monuments inscrits sont pratiquement les seuls à parler. Cette enquête débouchera sur la publication des Inscriptions Latines d’Aquitaine (ILA) sous format PETRAE et sur la constitution d’un atlas antroponymique. Cette publication mettra en évidence les particularités géographiques de la population de l’Aquitaine à l’époque romaine et proposera un éclairage particulier et original sur la société des Aquitains du Haut-Empire romain, et, finalement, sur l’histoire de la région. Collaborations :
|