L’administration anglaise se caractérise par une apparente centralisation, ce qu’illustrent les Rôles gascons puisque la majeure partie des textes envoyés depuis l’Angleterre provient de Westminster. Cette administration est dominée par le roi, son conseil (la Curia regis), le Parlement et l’Échiquier de Londres. Contrairement au Parlement de Paris qui fait office de cour supérieure de justice, celui de Londres rassemble des prérogatives législatives, judiciaires, financières et politiques. Devenu institution régulière sous le règne d’Édouard Ier (1272-1307), il se compose de la chambre des Lords, rassemblant barons et prélats du royaume, et de la chambre des Communes, représentée par des membres élus (deux chevaliers par comté et deux bourgeois par ville). La cour de l’Échiquier est quant à elle une administration fiscale particulièrement efficace dont les origines remontent à la fin du XIe siècle. Placée sous l’autorité du Trésorier, son rôle est de gérer le domaine royal et l’ensemble des revenus de l’État.

La dépendance administrative du duché d'Aquitaine à ces grandes instances londoniennes ainsi que l’absence d’une autorité forte et constante sur le terrain provoquent des tensions auxquelles certains des rois-ducs tentent de remédier par un effort de décentralisation des pouvoirs.

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