Gisant du chevalier de Curton (XIIIe siècle) La protection principale du seigneur anonyme de Curton (seigneurie de l’Entre-deux-Mers) est la maille : camail recouvrant la tête, haubert, gants et chausses de mailles. Seul le corps bénéficie d’une défense supplémentaire par l’ajout d’un gambison, sorte de pourpoint rembourré. À sa gauche se trouvent son épée et son écu figurant les armoiries des Curton (un lion surmonté d’une couronne), élément d’identification indispensable lors des batailles ou des tournois.
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Gisant du chevalier de Curton, château de Tustal (Gironde), XIIIe siècle. Photo B. Fontanel, mairie de Bordeaux, Musée d’Aquitaine
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Gisant du Prince Noir (XIVe siècle) Édouard de Woodstock (mort en 1376) est revêtu d’une armure de plates. Différentes pièces favorisent une meilleure répartition du poids : cervelière pour la tête, plastron pour le torse, épaulières, cubitières et canons pour les bras, gantelets pour les mains, cuissards, genouillères, grèves pour les jambes et solerets en guise de chausses. Présente sous la forme d’un vêtement enfilé sous l’armure ainsi que par le port du camail, la maille d’acier assure ici une protection supplémentaire aux interstices des plaques. Pièce d’étoffe recouvrant le haut du corps, le tabard arbore les armoiries du prince (fleurs de lys de France et léopards d’Angleterre), identification complétée par l’attribut royal de la couronne ceignant la cervelière.
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